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Titre :Inauguration de la Maison Commune de Cysoing – Discours RL,
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Ladreyt, René
Interprète(s) :Ladreyt, René
Genre :Discours politique
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :25 cm aiguille (enregistrement électrique)
Marque de fabrique, label :RCA Home Recording Record – RCA Victor Company, Inc, Camden, NJ, USA
Numéro de catalogue :11F-H102
Date de l'enregistrement :1930-09-07
Instruments :Déclamation, diction, monologue
État :Exc
Vitesse (tours/minute) :31
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 5,0ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe Columbia, passe-bas 4k, Cedar X, declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :12-12-2021
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Collection Petit. Première Guerre mondiale, 1914-1918
Texte du contenu :Discours RL

7 septembre 1930,

Mesdames, Messieurs,
Ce n'est pas sans fierté que j'assume aujourd'hui, au nom de votre conseil municipal, le périlleux honneur de remettre à notre communauté, ce monument. Investis des pouvoirs dont vous nous avez honorés, nous avons apporté avec la conscience la plus attentive, tous nos soins à doter notre ville d'une maison commune qui fût à la fois digne de vos légitimes ambitions, et restât dans la mesure de nos moyens, trop souvent limités à l'excès. L'inauguration d'aujourd'hui n'est pas seulement la manifestation habituelle par laquelle les communautés marquent l'achèvement d'une oeuvre, elle prend aussi figure de symbole en ce sens qu'elle marque une étape nouvelle dans la voie de la disparition des ruines de la guerre, et contribue à effacer un peu plus du cauchemar que nous avons subi.
Pendant quatre ans, brutalement séparés de la France, vous avez vécu sous la lourde domination d'une armée qui ne vous a épargné ni les vexations, ni les souffrances. Il m'est agréable de rendre un public hommage à votre belle tenue pendant l'occupation. La dignité de votre attitude comportait cependant de véritables mérites, et ni les privations, ni les menaces n'ont eu raison de votre fermeté. Ceux qui combattaient vous en sont reconnaissants.

Les nécessités de la guerre nous ont souvent fait une cruelle obligation de porter à nos propres communes des coups meurtriers. Dans la nuit du 20 au 21 avril 1917, une mission aérienne alliée venait bombarder Cysoing. Entre autres dégâts, votre hôtel de ville, qui s'élevait à quelques pas d'ici fut entièrement détruit. Tant de ruines s'étaient accumulées, une tâche tellement formidable s'offrait aux pouvoirs publics, que de longues années furent nécessaires à son exécution. Des difficultés sans nombre, et de toutes sortes, ont entravé notre bonne volonté et retardé jusqu'à ce jour cette reconstruction. Nous les avons patiemment surmontées. Et s'il est vrai que tout est bien qui finit bien, il ne resterait plus qu'à les oublier. Mais, si nous oublierons facilement devant leur disparition les désastres matériels de la guerre, nous ne saurions garder assez vivant au plus profond de nous les drames et les deuils qui sont en elles. Des générations nouvelles viennent déjà, qui ne savent pas. Envers la mémoire de ceux qui sont tombés pour que cette guerre fût la dernière des guerres, nous avons contracté le devoir sacré d'apporter tous nos efforts à la défense de la cause pour laquelle ils sont morts. Il faut que nos enfants sachent ce que nous avons vu. C'est un devoir avant de disparaître à notre tour, de leur dire que la guerre est autre chose que des drapeaux qui claquent au vent dans l'éclatante sonnerie des cuivres. Il faut qu'ils sachent que si le décor apparaît en beauté, la pièce est un horrible drame.
Je souhaite que la recontruction que nous fêtons aujourd'hui soit vraiment le symbole du retour à la paix, et je ne saurais passer sur un pareil sujet sans apporter à la grande figure du défenseur de la paix, à Monsieur Aristide Briand, le tribut de notre admiration reconnaissante, et de nos encouragements fervents.

D'apporter, à la faveur du poste où votre confiance m'a placé par des réalisations comme celle de ce monument, ma modeste contribution à l'histoire de ce pays constituent à la fois un privilège enviable, et redoutable. Cette ville est en effet un des lieux les plus anciennement célèbres de la contrée. Depuis le comte Evrard et son épouse Gisèle, petite fille de Charlemagne, les seigneurs de Cysoing, la Révolution française, jusqu'aux temps modernes, son histoire, particulièrement paisible et sans grands éclats guerriers, s'est fidèlement conservée jusqu'à nous. Il est remarquable que ce domaine, qui se distingue dans notre pays de plaines uniformes par un site privilégié, plein de mouvements et de variété, se distingue également par le caractère généreux et démocratique des seigneurs de la maison de Cysoing, dont on dit qu'ils ont réservé pour leurs sujets leur sollicitude et leurs libéralités. Dès 1219, par l'abandon des droits de son seigneur Jean III, la ville de Cysoing possédait déjà sa libre administration, et constituait ainsi une véritable commune. Héritiers d'un passé millénaire, dépositaires des traditions de la belle race qui, à travers les siècles, s'est penchée sur ce sol, vous avez su vous en montrer dignes. Au fronton de cette maison, l'on voit les grands mots qui sont comme la profession de foi de notre république : Liberté, Égalité, Fraternité. Au lendemain des luttes politiques les plus passionnées, le combat franc et loyal ayant pris fin, cette devise est notre loi, et nous voulons que la Maison Commune soit aussi accueillante à l'adversaire de la veille, qu'à l'ami d'hier et de demain.


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